Police dyslexie : couleurs à utiliser ?

Police dyslexie couleur à utiliser

La dyslexie est un trouble spécifique des apprentissages et du langage écrit. En être atteint signifie que le décryptage des différents sons est difficile, la lecture peu ou pas fluide. Puis, l’accès à la compréhension du texte peut en être très perturbée voire inaccessible. La difficulté bien connue pour le dyslexique est de faire le lien graphème/phonème. L’utilisation de la couleur peut aider le dyslexique à discriminer les mots les uns par rapport aux autres. Cette pratique permet de rendre les apprentissages moins lourds, plus ludiques tout en favorisant d’autres aspects liés à la lecture. Si vous n’utilisez pas encore la couleur dans vos documents, modifiez vos pratiques ! Même en présence d’une personne présentant un trouble comme la dyschromatopsie (daltonisme), il faut adapter vos documents !

contraste

Le contraste police/fond idéal pour un dyslexique

Il faut éviter de choisir des couleurs qui auraient des tonalités trop proches et seraient des couleurs adjacentes dans le cercle chromatique.
image cercle chromatique

Le contraste entre le fond utilisé et la couleur de la police sont des facteurs importants à prendre en compte. Pour les dyslexiques, on conseille généralement les contrastes positifs, c’est-à-dire un fond clair et une couleur de police plutôt sombre. De fait, les contrastes améliorent la lisibilité.

Cependant, les trop forts contrastes, par exemple noir et blanc pur peuvent gêner le lecteur et en particulier les dyslexiques. En effet, ces contrastes extrêmes peuvent induire une fatigue oculaire et des difficultés de lecture.

En tant que dyslexique, j’ai déjà eu cette impression de percevoir un texte qui tremble et qui n’est plus statique. Cela peut s’apparenter à un « syndrome de sensibilité scotopique ».

On peut ressentir ce genre de sensation lorsque l’on essaye de lire un texte sur un ordinateur dans le noir, il y a un surplus de luminosité.

Les contrastes trop forts peuvent gêner la lecture et engendrer une fatigabilité précoce, c’est à vous de trouver l’équilibre idéal !

Segmenter les syllabes par couleurs

Pour un dyslexique, la segmentation des mots et phrases est complexe et coûteuse en énergie. Une solution peut être de colorier une syllabe sur deux avec deux couleurs différentes. Cela permet de produire moins d’effort pour identifier les syllabes. Le mot peut alors être décomposé plus facilement. Il faut colorer les syllabes avec des couleurs opposées sur le cercle chromatique (exemple : rouge et bleu).

colorier les syllabes

Pour colorer les syllabes facilement, vous pouvez utiliser le logiciel « Lire couleur ». Une version en ligne de l’outil est accessible en un clic ci-dessous : http://lirecouleur.arkaline.fr/web.html

Autre exemple de facilitation possible, pour la discrimination des mots, il est possible de colorer un mot sur deux.

colorier un mot sur deux

Enfin, le découpage syllabique permet des gains importants pour les lecteurs débutants, en aidant à la reconnaissance visuelle des caractères.

Par ailleurs, la coloration peut mettre l’accent sur des sons particuliers ; Mettre en couleur certains phonèmes complexes ; faciliter la compréhension en procédant à l’établissement d’un code couleur selon la nature grammaticale de mots (verbe, sujet, etc.). Ces pratiques facilitent l’identification.

Rendre les apprentissages attrayants

Rendre les apprentissages attrayants

Le processus de lecture est extrêmement coûteux cognitivement à mettre en route pour un dyslexique. C’est notamment, à cause de cette débauche d’énergie que l’on voit régulièrement des dyslexiques inventer la fin des mots qu’ils sont en train de déchiffrer.

Cette fatigabilité constitue également un renfort à la résistance du début de tâche que chacun connaît au moment, où il faut se mettre au travail alors que l’on a bien mieux à faire.

L’utilisation des couleurs dans une leçon a comme fonction première de mettre en valeur une information ou de favoriser le découpage des mots.

De plus, on sait que l’utilisation des couleurs dans une leçon ou un cours augmente son attractivité et le rend plus attrayant à lire. Cet élément incitatif, de donner même légèrement plus envie de rentrer dans la lecture, peut être un gain pour le dyslexique.

Évidemment, l’apport des couleurs n’est pas le seul facteur qui peut contribuer à rendre le texte plus attrayant à la lecture. On peut aussi penser à : l’interligne, la police utilisée, l’espace entre les lettres,

l’alignement ou la justification du texte, la longueur des lignes…

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    Les goûts et les couleurs…

    Chacun a ses préférences en termes de variétés de couleurs au sein d’un même texte. Personnellement, En tant que Dys, trop de couleurs me dérange et perturbe mon attention. Généralement, on privilégie, 3 couleurs différentes au sein d’un même texte comme étant un bon compromis. Il faut éviter de dépasser 6 couleurs aussi parce que la mémorisation d’un code couleurs a ses limites.
    Daltonien attention aux choix des couleurs

    Daltonien attention aux choix des couleurs :

    La dyschromatopsie correspond à l’atteinte des photorécepteurs (cônes contenant la rhodopsine). Environ 8% des hommes sont daltoniens contre environ 1% des femmes. Cette maladie génétique affecte la détection des couleurs, couramment les nuances de gris, de rouge et vert. D’autres degrés et variantes de daltonisme existent. Même si la dyslexie n’a pas de lien connu avec la dyschromatopsie, il s’agit de prêter une attention particulière aux couleurs et aux associations de couleurs que vous utilisez.

    La couleur pour le dyslexique en conclusion

    Que cela soit à l’usage personnel ou bien mis en place en classe, l’utilisation des couleurs doit être personnalisée pour chacun ou bien faire l’objet d’un choix pédagogique adapté. Rien n’empêche, d’effectuer des tests pour trouver ce qui vous convient le mieux. Puis ensuite, d’établir cette règle et d’en faire part aux enseignants en argumentant.

    N’hésitez pas à :

    • Utiliser un fond et des contrastes variés,
    • Mettre en valeur l’information
    • Colorer les différents mots et syllabes pour favoriser la décomposition durant la lecture.

    Le choix de certaines couleurs pour la police de caractère est une adaptation intéressante pour le dyslexique afin de :

    • Limiter sa fatigabilité,
    • Rendre le déchiffrage plus fluide
    • Retirer de la résistance au démarrage d’une lecture.

    Alors, usez des couleurs !

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