Aide de la CAF en cas de dyslexie : votre enfant est-il éligible ?
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Avoir un enfant dyslexique ou atteint de troubles Dys est synonyme de parcours du combattant. Il faut pouvoir, entre autres, l’aider dans ses devoirs et l’emmener aux rendez-vous des différents professionnels de santé qui l’accompagnent dans sa vie de tous les jours. Tout cela est chronophage et a un coût financier non négligeable à la charge des familles. Si l’enfant a besoin de séances d’ergothérapie, de psychomotricité ou d’un suivi psychologique, le bilan et les séances ne sont pas remboursés par la CPAM.
Dans la mesure où votre enfant est reconnu en situation de handicap par la MDPH, vous pouvez bénéficier d’un soutien financier. Dès lors, il est nécessaire d’activer une demande auprès de la MDPH. L’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) est octroyée sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) et versée par votre Caisse d’allocations Familiales (CAF).
Quelles allocations pour les personnes dyslexiques ?
La plus connue est l’AEEH. Cette allocation forfaitaire est versée mensuellement par la CAF. Son objet est de compenser certaines dépenses non prises en charge par la CPAM.
La dyslexie entraîne des situations plus ou moins délétères selon les besoins des individus. Considérée comme entrant dans le champ du handicap depuis la loi sur le handicap de 2005, son intensité et ses retentissements peuvent bénéficier d’aides financières. L’attribution d’une ou plusieurs allocations est décidée par la CDAPH.
L’AEEH est versée par la CAF aux parents de l’enfant en situation de handicap de moins de 20 ans ou directement à l’intéressé s’il est majeur.
Quelles conditions pour en bénéficier ?
Cette démarche d’obtention de l’allocation (AEEH) fait l’objet d’une demande de prestation auprès de la MDPH via le formulaire cerfa 15692*01. A la MDPH, la demande suit le processus habituel et fait l’objet d’un examen et d’une proposition par l’équipe d’évaluation pluridisciplinaire. Dans un second temps, la CDAPH valide ou refuse la demande et la MDPH notifie la réponse à la famille. En cas d’accord, l’allocation sera ensuite versée par votre Caisse d’allocations Familiales (CAF) mensuellement.
Préalablement, le taux d’incapacité de l’enfant a été évalué et doit correspondre au taux supérieur de 50 %. Cet octroi constitue qu’une part des mesures mises en place.
En parallèle, l’enfant peut bénéficier :
- d’un accompagnement par un établissement ou un service médico-social
- d’un dispositif de scolarisation adapté lié au handicap
- de soins et/ou de rééducations en lien avec le handicap.
L’ensemble est préconisé par l’équipe pluridisciplinaire et validé par la CDAPH.
Il faut également que l’enfant ait moins de 20 ans et réside de manière permanente en France. Enfin, l’enfant doit également ne pas percevoir de revenus annuels supérieur à 55% du SMIC.
A noter que pour un taux d’incapacité situé entre 50% et 79%, la durée maximale d’attribution de l’AEEH et de ses compléments est de 5 ans alors que la durée minimale n’est que de 2 ans. En principe, les personnes dyslexiques ou multi-dys se situent communément en dessous de 80% de taux d’incapacité.
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Quel est le montant de l’AEEH versé par la CAF ?
Un barème établit l’attribution forfaire de l’AEEH selon d’autres critères :
- la réduction éventuelle du temps de travail d’un des parents
- des frais liés au handicap
- du temps de tierce personne nécessaire à l’accompagnement de la personne handicapée.
De ces situations variées découlent six différents niveaux de compléments d’AEEH incluant également une majoration liée à la situation de parent isolé.
Ainsi, la CAF a fixé à 135,13 euros par mois et par enfant le montant de l’AEEH depuis le 1er avril 2022. En ce qui concerne les compléments de l’AEEH, ils varient de 101,35 euros à 1 146,69 euros.
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