Dyslexie dysorthographie et handicap
En pratique la dyslexie et la dysorthographie peuvent constituer un réel handicap. En effet, dans notre société et ses différentes instances, la capacité à mobiliser le langage écrit et oral est fortement valorisé. À la fois à l’école, où l’on est évalué sur le niveau de lecture, écriture, compréhension… et dans le cadre professionnel où un email truffé de fautes d’orthographe sera perçu comme irrespectueux ou au mieux désintéressé. Les personnes dyslexiques et dys sont régulièrement doivent faire face à leur difficulté, donc à leur handicap. Ce sont donc les troubles dys qui placent les personnes dys en situation de handicap face à des tâches qui sont aisées à d’autres individus.
La dyslexie est reconnue depuis 1991 par l’OMS. En France, la dyslexie entre dans le champ du handicap depuis la loi de 2005. Aujourd’hui, la dyslexie a sa place au sein des troubles spécifiques des apprentissages reconnue par la MDPH. Cela fournit la possibilité aux personnes dyslexiques de faire évaluer l’impact de leurs troubles et s’ils sont éligibles, de bénéficier d’une reconnaissance de handicap. Au même titre qu’un handicap moteur, comme par exemple un individu qui n’aurait plus l’usage de ses jambes. Sous certaines conditions, les individus dyslexiques peuvent faire l’objet d’une reconnaissance de handicap auprès de la MDPH.
Aujourd’hui, il faut garder à l’esprit que peu de personnes dys bénéficie d’une reconnaissance de handicap. La plupart des cas de reconnaissance de handicap concerne des élèves ayant des comorbidités comme une dyslexie qui s’additionne à un TDA/TDAH ou bien des troubles multidys. Enfin, la sévérité du trouble est aussi une raison d’engagement de la procédure de reconnaissance auprès de la MDPH.
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