Qu’est ce que la dyslexie ? Une vieille voiture ?
Si la dyslexie était un objet, ce serait une vieille voiture mal entretenue :
– Un réservoir d’huile moteur qui fuit. En effet, un dyslexique a une mémoire déficiente quand il s’agit d’apprendre ses leçons (il apprend et croit retenir puis le lendemain a tout oublié)
– Un réservoir d’essence de faible contenance avec lequel il ne peut réaliser que des courts trajets. En effet, le dyslexique se fatigue très rapidement à la tâche, ce qui nécessite des pauses fréquentes et qu’il fasse le plein du réservoir.
– Dont les pneus sont à moitié gonflés. Il avance bien moins vite que les autres voitures. Bien entendu, les dyslexiques sont souvent plus lents pour toutes les tâches qui demandent de lire ou un passage à l’écrit…
– Sans confort, sans autoradio, car lorsqu’il conduit, il ne peut faire que ça. Cela correspond à la double tâche et à la surcharge cognitive que peut ressentir un dyslexique auquel on demande de lire et de prendre des notes en même temps.
Quant à l’absence de dyslexie, ce serait une voiture toute neuve qui peut parcourir des centaines de kilomètres à toute vitesse.
Comment peut-on se sentir bien lorsque l’on conduit un tacot qui a en plus une contrainte de temps pour arriver à destination ?
C’est très facile de perdre confiance en soi lorsque l’on voit les autres avancer beaucoup plus vite alors que le dyslexique est lui-même au maximum de ce qu’il peut faire.
5 commentaires
Être parent d enfant dys aussi est un véritable casse-tête. Après avoir accepté cette nouvelle, c est un accompagnement au jour le jour qui peut être extrêmement fatiguant car c est essayer de comprendre les stratégies de contournement mis en place par son enfant ou en trouver parfois avec lui! Mais quelle victoire de voir son enfant revenir heureux et confiant de sa journée d’école !!!
Oui.. l’accompagnement peut paraitre long et laborieux pour les parents mais de notre point de vue d’enfant c’est aussi ce qui nous porte !
Je ne suis pas parent d’un enfant « Dys ».J’ai simplement sur mon parcours professionnel des enfants qui après quelques années ont été diagnostiqués : « dyslexiques ». La réponse institutionnelle est de proposer une AVS qui la plupart du temps ne connait pas la dyslexie et donc n’est pas d’un secours adapté à l’élève dyslexique. Que proposez-vous aux parents qui ont des enfants tardivement diagnostiqués évidemment en dehors d’un suivi orthophonique? Sans compter que souvent en classe il n’y a pas les aménagements pédagogiques réellement mis en place.
Tout d’abord l’AVS/AESH n’est pas une solution universelle pour tous les
Dys. Il me paraît essentiel qu’une fois le diagnostic posé, soit dressé
un bilan précis des besoins de l’élève ici dans son cadre scolaire
puisque c’est cet aspect de sa vie que vous évoquez. C’est en partant de
ses besoins précis que l’on pourra ensuite dresser la liste des
adaptations pédagogiques et autres dont l’élève a besoin (aide humaine,
orientation scolaire, aides techniques..). Pour les adaptations
pédagogiques, il faut reprendre matière par matière ; chaque situation
(transversale par ex) où l’élève est mis en difficultés pour bien
comprendre là où il sera possible d’agir et de lui apporter de l’aide.
Il est clair que les enseignants doivent être formés et que c’est un
point essentiel du dispositif. Les parents sont souvent démunis eux
aussi. Il me semble qu’un élève diagnostiqué tardivement doit s’appuyer
sur l’outil numérique. Certes il ne fait pas tout mais il peut aider à
surmonter certaines difficultés majeures du dyslexique (amélioration :
de la production d’écrits ; de la lecture ; fatigabilité ; concentration
etc.). C’est un gros investissement pour l’élève avec un apprentissage
pratique et une volonté affichée de l’utiliser en classe à terme
(évaluations, DST, examens blancs). Dans l’idéal, afin d’aider l’élève a
utiliser son ordinateur en classe (on voit beaucoup de réticences des
adolescents) il faudrait que les enseignants puissent bien préparer la
classe à accueillir ces pratiques au sein de la classe, comme les autres
élèves a accepter ces différences. Malheureusement c’est souvent l’élève
tout seul qui doit faire face aux regards de ses camarades et qui se
sent différent à un âge où ont veut tous être semblables ! Pas simple …